Parlez-nous de la lettre du Red Star et de votre engagement
C'est une publication simple, confectionnée par un groupe de passionnés du club. Elle s'adresse aux autres fidèles du Red Star pour leur donner des nouvelles de notre club favori. Nous éditons environs 300 exemplaires que nous distribuons au stade, que nous envoyons à nos partenaires et à ceux qui nous le demandent. Nous espérons être bientôt présents sur internet.
En ce qui me concerne, je suis dirigeant bénévole du Red Star, trésorier du Red Star emploi. Je suis né à Saint-Ouen dans le quartier du stade Bauer et je suis tous les matchs depuis 1953.
Que vous inspire le retour du Red Star à Bauer ?
C'est un énorme pas en avant que nous accomplissons avec la ville. Le retour dans la maison familiale va nous aider dans les résultats. C'est un atout pour le public, car pour les Audoniens, le déplacement au stade Marville n'est pas pratique quand on n'a pas de voiture. Jouer à Bauer, c'est réécrire une nouvelle page, retrouver les supporters les plus âgés et surtout attirer des jeunes.
Vous êtes optimistes ?
Oui raisonnablement. Le Red Star c'est quelque chose pour la banlieue Nord. les gens sont au courant des résultats sans venir au match. Les collègues de la RATP m'en parlent le lundi matin alors qu'ils ne sont pas supporters. Tout cela montre que nous avons une assez bonne image.
Visez-vous toujours la montée ?
Bien sûr. Le retour en Nationale (la 3ème division, NDLR) est notre objectif numéro un. De toute façon, nous pendrons la crémaillère, on fera la fête pour marquer l'événement du retour.
Le club est en forme alors ?
Le Red Star est un alerte centenaire. Nous sommes le 3ème club français fournisseur d'internationaux pour l'équipe de France. Le dernier en date est bien sûr Steve Marlet mais avant il y a eu Roger Lemerre que chacun connaît et également Philippe Troussier qui est l'entraîneur du Japon. L'esprit du club est un atout, sa culture compte. Et, dans un football où l'économie est très présente, j'aime dire que le Red Star est un club d'hommes pour les hommes, au sens noble du mot.
Propos recueillis par Georges Tessier
"Je suis très content que le Red Star revienne à Saint-Ouen. Avec l'Amicale des anciens du Red Star, nous avons milité pour ce retour et nous sommes persuadés que si l'équipe 1ère avait joué à Bauer, elle serait montée car à Marville, ce n'est pas le public audonien".
Joueur professionnel au Red star de 1968 jusqu'au début des années quatre-vingt, Jean-Daniel Piwowar sait combien les supporters sont importants dans la course à la victoire. "A l'époque où je jouais, on n'a pas remporté de gros titres, on montait, on descendait, on remontait … mais c'était fabuleux. Il y avait énormément de supporters. Ce n'était pas des gens qui venaient parader comme on peut le voir dans certains grands stades. C'était des purs et durs qui croyaient en leur équipe et la portaient. J'ai vraiment la nostalgie de cette époque. Pour moi, c'était beau tous les jours. Mon plus grand souhait est que l'on revienne à ces belles années et je crois que c'est possible. Je connais beaucoup de supporters qui ne vont pas à Marville parce qu'ils considèrent que là-bas, ce n'est pas à la maison, mais qui ne manqueront pas de soutenir les joueurs à Bauer. Je pense qu'avec son public le Red Star obtiendra de meilleurs résultats. I.T.
Nigel Atkins, le nouveau président du club, a assisté avec intérêt à la séance du conseil municipal : "A l'écoute des interventions, j'ai senti une volonté de la ville. Les travaux devraient permettre de redémarrer la saison prochaine à Bauer". Mais au-delà de ce retour aux sources, le responsable du club se projette dans l'avenir : "Un groupe de travail comprenant des représentants du club et de la ville va étudier la rénovation du stade dans les années à venir".
Nigel Atkins pose aussi la question du centre de formation. "En parallèle, il est important de conduire aussi une réflexion sur le centre de formation de l'Ile-des-Vannes. Ce centre est en effet une pièce essentielle pour l'éducation des jeunes et pour l'avenir du Red Star 93". A.B.