LA DIASPORA DE L'ETOILE ROUGE  RED STAR 93

Un long article publié dans L'Equipe, signé Christian Jaurena du jeudi 20 février 2003 a déclenché la foudre de la direction du Red Star (voir les actualités du site du 24 février). Le papier du journaliste était illustré d'une photo de Steve Marlet sous le maillot du Red Star avec un mini interview.
Nous le publions dans son intégralité en trois parties.

LA DIASPORA DE L'ETOILE ROUGE
(3ème partie)

François Gil et Patrice Lecornu n'ont pas que la réussite des meilleures de leurs ouailles comme source de fierté. Ils ont même débuté l'entretien en l'affirmant que leur plus grande satisfaction est "d'avoir donné aux jeunes une bonne éducation, des valeurs et un équilibre dans la vie et, pour beaucoup, un bon job dans le foot, même s'ils ne sont pas devenus professionnels". Rien d'étonnant à ce qu'ils se définissent donc comme des éducateurs étendant parfois leur champ d'action en dehors des terrains. "Nous avons été convoqués plus d'une fois dans les lycées ou les commissariats. Souvent, les jeunes préféraient que ce soit nous qui allions les chercher plutôt que leurs parents. Et ces gens nous disaient qu'ils comptaient sur nous pour aider les jeunes à retrouver le bon chemin …"

Le football les y a aidés. Il a offert une vie inespérée à des garçons comme Diomansy Kamara, venu de Gennevilliers et qui brille, dans l'attaque de Modène. "Il a mis longtemps à grandir et, à quinze ans, il avait un gros handicap physique. Mais, techniquement, il avait le potentiel pour s'imposer."

Comme Eddy Capron, débarqué de Rosny avec un ami qui s'appelait Pascal Nouma : "Nous avions des liens avec Rosny et nous n'avons pas voulu les piller en prenant les deux. Capron est venu chez nous, mais Nouma n'est pas resté et est parti au Paris SG …"

Intarissables. "De chacun, on pourrait parler pendant des heures, et encore plus de tous ceux que vous ne connaissez pas mais qui ont réussi aussi, à leur manière …" Patrice Lecornu et François Gil ont tourné la page mais ils s'accrochent au même scénario : "Parmi les jeunes que nous prenons ici, à Saint-Germain, l'origine sociale est un facteur de sélection. Il faut avoir faim pour réussir, et le jeune qui vit dans un pavillon de Louveciennes qui vaut trois ou quatre millions de francs a souvent moins faim qu'un gamin aux mêmes qualités qui vit dans une cité du 93. Il faut vraiment que le football soit son rêve parce que, sinon, ce trop difficile … Tout ce que nous faisons ici est inspiré de ce que nous avons fait au Red Star !" Il ne reste plus qu'à attendre.

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