GEORGES HATZ  RED STAR FC 93

GEORGES HATZ

Georges Hatz

Né le 11 mai 1917 à Montgeron (91), décédé le 12 mai 2007 à Rochefort (17). Gardien du Red Star (1936-1945), Lille, Rennes, Stade Français – Red Star (1948-1949). Champion de France de D 2 avec le Red Star, Champion de France de D 1 et vainqueur de la Coupe de France 1946

Georges Hatz
Debout : Bersoullé, Vattaire, Hatz, Braun, Justo Nuevo, Sergent.
Accroupis : Joncourt, Aston, Beneventi, Simonyi, Badin

Georges Hatz

Le lendemain de la finale de la Coupe de France 1946, paraissait le 1er numéro de l’hebdomadaire Miroir Sprint. A la une, le capitaine François Bourbotte et à l’intérieur, un article de François Thébaud, futur rédacteur en chef, de Miroir du Football :

« La finale de la Coupe 1946 a enfin mis en lumière GEORGES HATZ A I’époque où le FC de Sète était l’une des grandes vedettes du football français, Bayrou avait coutume de mener ses poulains au vert dans les environs de Bru­noy. C’est ainsi qu'il fit naître, sans le savoir, une vocation et un rêve. Georges Hatz habitait alors à Montge­ron, à quelques kilomètres de là, dans cette charmante cité banlieusarde, où il avait vu le jour. « Jojo » avait fait ses premières armes de footballeur en ré­serve - il n'y avait que deux équipes - du Stade Montgeronnais, où il jouait intérieur. Cependant, c'est vers le portier des « Dauphins », René Llense, qu'iI portait toute son admiration.
- Je n’ai pas encore oublié, nous confiait-il récemment, le jour où grâce à un voisin, ami de Dedieu, l'entraîneur des Sétois, on me présenta au rival de Di Lorto... .
Plus de dix années se sont écoulées (…) et Hatz vient de vivre dimanche à Colombes son rêve d'enfant....
Qu'iI en soit légitimement fier, la chose se conçoit aisément, quand on connaît les crises de découragement fort compréhensibles qu'iI dut surmonter.
A quatre jours de la finale, dans le mi­nuscule appartement qu'iI occupe dans une calme rue du 20e arrondissement, tan­dis que son épouse mettait la dernière main à la préparation de son équipement, ne nous disait-iI pas avec une nuance de crainte dans la voix : - je jouerai dimanche… si tout va bien. Car ses déboires ne se comptent plus (…) C'est au cours de l'été 1936 qu'il décida d'entrer au club de Saint-Ouen. Il joue en première amateur jusqu'au début de la saison 37-38 au cours de laquelle il obtient son premier contrat de « pro ». Durant deux années, en réserve, il de­meure dans l'ombre de Martin Gonzalez. Première déception en septembre 1938 : le Red Star, qui vient de perdre Gonzalez, retourné au Maroc, engage le Lillois Desfossés. Hatz se résigne. Le Nordiste est à cette époque l'un de nos meilleurs keepers. Mais voici une aubaine : Desfossés dis­qualifié, les Audoniens font appel à leur gardien de réserve. Au début de 1939, Hatz effectue ses débuts en équipe première... C'est la consécration...
Hélas ! C'est la guerre. Notre homme est mobilisé, blessé à Rethel par un éclat d'obus qui le touche aux reins... .
La vie sportive reprend tant bien que mal. Et tandis qu'iI est cloué sur un lit d'hôpi­tal, les dirigeants du Red Star qui l'ont porté « disparu » se sont assuré les services de Da Rui. Hatz reprend sa place en réserve. En novembre, Da Rui se fracture le péroné. Hatz est là pour assurer la relève... Le 11 avril 1941, le Red Star joue la finale de la Coupe contre les Girondins, mais Da Rui est rétabli et c'est lui qui jouera et qui continuera la saison suivante, tandis que son co-équipier se morfondra en réserve. En 1942, Da Rui est transféré à Lille et Hatz garde, durant toute la saison, les filets audoniens.
L'année suivante, les équipes fédérales ! Dans le « onze » de Paris-Capitale, il y a un certain Hiden. Hatz, une nouvelle fois, doit rentrer dans l'ombre... Heureusement on l'affecte à Rouen-Normandie, où il est sans rivaI. La Libération... Le Red Star reprend ses droits et Hatz Ies siens. Tout va bien... Le voici sélectionné comme remplaçant de l'équipe de France... Mais pour France-­Belgique, Da Rui est indisponible, on lui préfère en dernière minute Dambach... Et comble de malchance, le 30 mars il se fracture la clavicule... Le Red Star le place sur la liste des transferts. Lille s'Intéresse à lui... L'es­poir renaît... Las, Hatz, souffrant d'une entérite, se voit préférer Witkowski... Mais Berry est clairvoyant, Hatz retrouve la forme et trouve sa place dans les buts du « onze » n" 1 de la saison... Georges Hatz a définitivement gagné aujourd’hui ses galons de vedette à part entière. Avec la finale de la Coupe, il a réalisé la grande ambition de sa vie sportive... »

François THEBAUD.

Georges Hatz

© AllezRedStar.com 2007 – documents Pierre Laporte et Gilles Saillant

Archives           Galerie des grands joueurs           Retour à la page d'accueil