LE PARISIEN JANVIER 2004  RED STAR 93

LA PRESSE ET LE RED STAR

Le Parisien du mercredi 14 janvier 2004 a consacré un long article au Red Star. Nous le reproduisons dans son intégralité.

LE RED STAR TOURNE LA PAGE

Après l’annonce officielle du désengagement de Luis Fernande et de ses proches, le clan du président Charrier a officialisé les changements

UNE EQUIPE soudée autour de son capitaine. Voilà l'image que les dirigeants du Red Star veulent donner de leur club au lendemain d'une période troublée. Hier matin, dans son bureau du stade Bauer, le président Eric Charrier, accompagné de Damien Paturle (l'un des deux nouveaux actionnaires et futur président de la SASP), a accepté de revenir sur le départ de Luis Fernandez. Comme pour mieux signifier qu'après la tentative de prise de pouvoir du clan de l'actuel entraîneur de l'Espanyol Barcelone (voir notre édition d'hier) le patron était bien présent et tenait toujours bon la barre du club. Officiellement, il n'est pas question d'égratigner « les partants ». « Du fait de son éloignement, Luis ne pouvait plus participer activement à la vie du club, explique Eric Charrier. Et comme c'est quelqu'un qui fait les choses à 100 %, il a préféré céder ses parts (NDLR : principal actionnaire avec près de 35 % du capital de la SASP, soit 45 100 €). » Il est pourtant désormais acquis que les départs de l'ancien manager du Paris SG et de l'ex-président du Servette de Genève, Christian Hervé, qui détenaient à eux deux pour 65 000 € d'actions (un peu moins de 50 % du capital de la SASP), comme celui de Michel Moulin (principal sponsor) sont directement liés à leur volonté d'obtenir la main mise sur le club et au refus des hommes du président de lâcher les rênes, Eric Charrier et son principal associé Benoît Delanoë détenant avec quelques proches la majorité du capital. Face au désengagement de ces deux actionnaires importants, les dirigeants ont donc dû procéder à un nouveau tour de table. « Damien Paturle et une autre personne (NDLR : dont Charrier s'est refusé à révéler l'identité pour l'instant) sont arrivés, alors que d'autres ont augmenté leur participation, confie le président audonien. Quant au capital (130 010 €), il a été entièrement libéré. »
Bouleversements sportifs Comme nous l'annoncions hier, des bouleversements sont également intervenus sur le plan sportif. Jean-Luc Girard, qui remplace Azzedine Méguellatti, « parti pour raisons personnelles », à la tête de l'équipe fanion, a ainsi été nommé manager sportif. L'équipe dirigeante tient à ce qu'il travaille en relation directe avec le revenant Christian Duraincie, qui s'installera dès lundi dans le fauteuil de président délégué. Ancien vice-président du club au début des années 1990 et conseiller de l'ancien président Jean-Claude Bras en 2001, Duraincie aura pour mission « de faire tourner le club ». « Il connaît bien le Red Star et entretient d'excellentes relations avec Jean-Luc Girard », ajoute le président Charrier pour justifier son choix. La succession de Malik Boulegroune et de José Freitas, choisis par Méguellatti pour diriger la réserve seniors (DSR), n'a en revanche toujours pas été assurée. Une nouvelle donne qui ne semble pas avoir pour autant affecté les ambitions portées par Eric Charrier au moment de la reprise du club en juin dernier. L'objectif de redevenir leader de la formation en Ile-de-France et de retrouver le National dans cinq ans sont effectivement toujours d'actualité. Mais pour tenir ses engagements, il faudra sûrement que le Red Star bénéficie d'un climat plus sain que celui qui a régné ces derniers mois.

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