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CFA 2 25ème journée
samedi 22 avril 2006
RED STAR - SAINT-QUENTIN: 1-0 (0-0

700 spectateurs spectateurs - arbitre : Gérard Dany assisté Dominique Godefroy et Serge Krieff - Beau temps
Buts : Abdallah (90ème + 3)
CJ : Ewante Elong (55ème), Langlet (87ème sur le banc de touche)
Changements : Baldé par Chamma (75ème), Sinobad par Aklouche (75ème) -Forgon par Pereira (63ème), Langlet par MBenda (81ème), Blondeaux par Benkhalfallah (85ème)

RED STAR : BELL (1), HAMMAMI (2), N'SIMBA cap.(3), YESSAD (4), FOURNEUF (5), DIOMANDE (6), BALDE (7), ABDALLAH (8), DOUMBYA (9), SINOIBAD (10), GUEI (11), TOUNKARA (12), BEHICHE (13), CHAMMA (14), AKLOUCHE (15), GASSAMA (16). Entraîneur : Jean-Luc GIRARD
SAINT-QUENTIN: DELAYAE (1), BLONDEAUX (2), ACCART cap.(3), DECATTEAU (4), HELOISE (5), EWANTE ELONG (6), RHAJOUI (7), FORGON (8), CANEDO (9), OLIVIER (10), LANGLET (11), BENKHALFALLAH (12), MBENDA (13), PEREIRA (14), ROMANJKO (15), CHOQUENET (16). Entraîneur : Sami SMAILI

photo du match
Quatre points ... du bonheur pour les Verts et Blancs

CE FUT VRAIMENT UNE BELLE JOURNEE

Ce fut le match qu’on attendait, avec le résultat qu’on attendait. Un match tendu, long, très long à se décider qui aurait pu basculer dans l’autre sens (hors jeu limite sifflé contre St Quentin dix minutes avant la fin du match) ou s’achever par un match nul qui n’aurait pas été inéquitable. Mais c’eut été sans compter avec l’alchimie du Red Star. Son public, magnifique d’intelligence dans son soutien à tous sans distinction (aucun sifflet contre quiconque), ses joueurs qui ont une force considérable quand ils ont décidé de « s’arracher » pour l’emporter et son terrain sur lequel il ne fait pas bon connaître la pression comme la défense de St Quentin l’a connue durant toute la seconde période.
Car le match n’a réellement débuté pour nous qu’après la mi-temps. La première fut une sorte de longue remise en route après trois semaines sans compétition. L’équipe est là, consciencieuse, attentive aux consignes, appliquée. Mais elle semble répéter des gammes et ne pousse pas. Elle n’a pas le rythme, la vivacité, la gnac des équipes affûtées par l’enchaînement régulier des matchs réussis. St Quentin oui. Son jeu est plus rapide, plus fluide, les appels de balle dans le dos de la défense se succèdent et il faut tout le sens du placement de Vincent Fourneuf et les jambes de Bilal Hammami pour stopper les deux costauds qui veulent nous en coller un avant la mi-temps. Devant, Doumbya avec ses réflexes de pro effectue un pressing constant sur les défenseurs. Il a raison, Lassana, il ne faut pas les laisser jouer. Reevis et Taïeb au milieu assurent la neutralisation du jeu adverse mais il en faudrait plus pour prendre l’ascendant sur une équipe très bien en place et en confiance.
Il fait chaud, c’est le premier match de l’année avec une température estivale. Les joueurs ont du mal à reprendre leur souffle et, après 35 minutes, l’interruption du jeu pour soigner le gardien adverse est la bienvenue qui permet à toute l’équipe de rejoindre la ligne de touche pour boire un bon coup. Le match reprend, on gère jusqu’à la mi-temps et on se dit que ça ira mieux après.
A nous la buvette, sept cents personnes assoiffées font un pressing d’enfer et, comme toujours à Bauer, XXx et XXX arriveront à étancher toute cette soif en ¼ d’heure réglementaire. Les supporters de St Quentin, bien élevés, sympathiques et ouverts – parfaite illustration de la réputation des gens du nord, bravo - restent prudents. Ils tiennent le bon bout mais se méfient. Ils ont raison, ils ne connaissent pas encore le bout du bout qui les attend...
Justement, il est temps d’y retourner en espérant que l’équipe mette le feu à la pelouse. Et bingo, c’est exactement ce qui se passe. L’équipe est vraiment entrée dans le match et tout s’enchaîne. Les défenseurs du nord reculent, ça déboule à droite, ça déboule à gauche : on perce des boulevards dans le centre de St Quentin. A ce jeu, Baldé, métamorphosé par la pause, sillonne l’aile gauche face au public et s’arrache pour passer entre les joueurs en rouge comme un coureur de 800 mètres, dans la dernière ligne droite. Et il y arrive presque à tous les coups, le bougre. Mais ses centres en retrait ne trouvent pas preneur ou sont interceptés par la défense centrale. On imagine le fantôme d’Azzedine parfaitement placé pour frapper la balle, mais on rêve. Taïeb fait de même à droite. A vrai dire, il fait pareil à droite, au centre, devant, derrière. Lui, notre meilleur technicien - mais pas notre meilleur athlète – touche un nombre incalculable de ballons. Il a entamé la rencontre quasiment en position d’ailier droit. Coaching malin et bien joué car c’est de ce côté que les bons coups sont arrivés en première période. Mais là, en seconde, il est à la fois devant et au milieu. En tout cas, lui aussi perce les boulevards et installe le jeu dans le camp de St Quentin, aidé par les montées des latéraux. Et même Vincent a déboulé une fois pour un beau une-deux et un bon tir. Ca pousse.
Les corners très disputés et les touches longues de Kaba se succèdent devant le kop qui lui aussi a mis le turbo des grandes occasions. On se paye toutes les deux minutes la casquette version années 50 du gardien adverse. On rigole bien.
Mais ça rigole de moins en moins au fil que le temps passe. Car il passe et rien ne rentre. Pourtant on a l’impression que le terrain est en pente tellement on joue dans leurs 20 derniers mètres. Mais ça ne passe pas. Pire, ça aurait bien pu passer de l’autre côté. Sur un contre et une balle perdue, les attaquants adverses ont deux occasions chaudes. L’une surtout, un duel frontal avec Bell est stoppée… par l’arbitre de touche qui a signalé un hors-jeu que la rumeur publique après match jugera très douteux.
Bref, on s’achemine vers un nul, un de plus qui ne fera vraiment pas notre affaire. Il reste cinq minutes de temps additionnel et on commence à ruminer les discussions et réflexions qui vont nous occuper durant toute la semaine. Mais c’est pas fini, le jeu continue, ça balance devant et on en veut toujours sur le terrain. Et on a raison. Ne me demandez pas comment, mais à la suite de la millionième attaque de la seconde période, Taïeb récupère la balle à douze mètres des but, plein centre, avec toute la défense devant lui qui fait barrage devant le but. Contrôle court, pivotement, deuxième touche de balle et toujours pas de rouge et blanc pour le géner. Alors le mouvement continue, armement du tir, frappe, et cette balle qui part à raz de terre, passe à gauche du gardien immobile et ne s’arrête que contre les filets. Ca y est, elle est au fond. Après plus d’une heure et demie de jeu.
Les sept cents spectateurs (moins les cinquante venus de St Quentin) explosent. Les joueurs se précipitent vers la tribune des supporters à qui ils viennent de donner ce que ces derniers étaient bien en droit d’attendre après trois semaines de galère. Une victoire, un espoir d’achever cette saison somptueusement entamée en 2005, de la reconnaissance et de l’amour du maillot. Le match reprend pour mieux s’achever. Re-accolade avec le public et retour aux vestiaires et dans les troquets du coin.
On s’en remet à peine, mais tout a changé. Cerise sur le gâteau, Valenciennes a perdu à domicile, nous sommes de nouveau devant avec le même nombre de points que St Quentin et deux d’avance sur Valenciennes. Va falloir cravacher durant cinq semaines, mais tout est encore possible. Suite à Amiens dans huit jours. Ce fut vraiment une belle journée.


Jean-Noël POIRIER

LES PHOTOS DU MATCH

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