RED STAR – OLYMPIQUE DE MARSEILLE 2-1 (1-0)
9 septembre 1994, en D 2
(stade Bauer)
Plus de 12 000 spectateurs dans les gradins de Bauer … une chaude ambiance, une ambiance acquise aux Marseillais.
Relégué en D 2, après l’affaire Valenciennes – OM, l’OM, européen se déplace en leader à Saint-Ouen … Bernard Tapie demeure le patron et parade sur la pelouse avant de rejoindre la tribune officielle.
Les équipiers de Jean-Luc Girard accomplissent une belle performance en obtenant la victoire devant les caméras d’Eurosport.
En dehors du stade et dans le stade des énergumènes d’un club voisin, comme disent les commentateurs de l’époque gâchent la fête en venant provoquer les supporters de Marseille.
Le compte-rendu du match, dans L’Equipe, par Jean-Marie Lanoé.
Nicolas Bastère devance Jean-Philippe Durand
L’OM TOMBE DANS LE PIEGE
En connaissant pour la seconde fois de la saison le goût de la défaite, les Marseillais n’ont pas préparé au mieux leur rendez-vous européen. Trois points de perdus, un match au couteau, bien fatiguant de surcroît … Les jeunes Olympiens savent un peu mieux maintenant ce que représente un rendez-vous important. Les anciens étaient au parfum, eux … il faudra que la leçon ait porté d’ici mardi prochain. Olympiakos, ce sera autre chose …
Baston dehors, organisation plus « vétuste », encore que le vieux stade de Saint-Ouen a eu du mal à faire front hier soir, face à la belle affiche. Sur le terrain d’entrée, les Audoniens, qui jouaient presque à l’extérieur vu l’ambiance toute marseillaise, attaquèrent à fond de train. D’emblée un coup franc frappé par Thimothée de l’aile gauche et Barthez devait s’y reprendre à deux fois pour immobiliser le tir violent.
La suite ? Quelques jolis et rapides travaux d’approche à une touche de balle côté Red Star à destination principalement, de Domoraud sur le flanc gauche, mais guère de danger finalement pour Casoni et ses boys. Bien sûr, on notait tout de même un sauvetage de la tête de Wacouboué sur centre de Thimothée mais bon, ça tenait bien derrière côté OM.
Et plus les minutes passaient, plus les Blancs tricotaient leur jeu en pères peinards, De Wolf, Durand, Germain gérant au mieux les destinations olympiennes. Premiers signaux de la bonne forma marseillaise ; un coup francs bien enroulé de Ferrer amis sans danger pour Schneider, puis un bon centre de Durand pour la tête de Ferrer au deuxième poteau que Schneider détournait en voltige (29ème).
Mais les affaires jusqu’ici florissantes des Marseillais allaient se gâter avec l’expulsion inattendue du jeune Wacouboué, qui venait de prendre un carton jaune et eut sûrement le trot de susurrer quelques mots doux à M. Pauchard (33èmr).
Réduite à dix, les Marseillais allaient néanmoins se créer une superbe occasion juste après, Schneider repoussant difficilement une frappe terrible de Ferrer suite à une remise de Cascarino (35ème). Cependant, le pointilleux, M. Pauchard allait siffler un coup franc face au but marseillais juste avant la pause. Girard transformait merveilleusement bien en pleine lucarne droite. Finalement, Marseille vivait des moments pénibles, comme il en vivra sûrement mardi à Athènes. D’ailleurs, des jets d’objets hétéroclites voir confondants sur la pelouse confirmaient la chose. Sale ambiance.
BARTHEZ SAUVE LES MEUBLES
Comment Marseille allait-il réagir, en infériorité numérique. Il n’est jamais bon ton de jouer à dix à quatre d’une échéance européenne. On se dépense, on se fatigue. Et on encaisse un second but !
Le long ballon expédié dans l’axe par Boutal pour Thimothée prend de court l’arrière—garde marseillaise et l’avant-centre audonien s’en allait battre Barthez d’un gros tir à ras de terre (53ème). Au Red Star l’exploit, à Marseille l’éventuel retour.
Que retiendra-t-on de la fin de ce match sulfureux ? Un penalty de Cascarino tiré en force et repoussé fantastiquement par Schneider (63ème) et dans la foulée un but de Casoni qui se couchait bien à la réception d’un corner de Durand (64ème). Le match se tendait encore un peu plus et Marseille, à dix, pesait désormais lourd sur la verte défense parisienne, il y avait au moins un point à prendre pour lOM, plus pour le mental que pour l’OPA au classement du championnat …
Mais les champions d’Europe 93 ne parviendront pas à l’arracher laissant au contraire aux Parisiens le soin d’enflammer la fin de match. Barthez sauvant plusieurs fois son camp, notamment dans les pieds de Mauricio (87ème). Ce Marseille fragile de fin de match avait belle et bien perdu ce match au sommet. A Bourrier de remonter les troupes.
Marcel Dib à la lutte avec Cyril Domoraud
LA FICHE DE MATCH
Jean-Luc Girard, auteur du premier but du Red Star, prend une part décisive au succès du Red Star devant l’OM
RED STAR – MARSEILLE : 2-1 (1-0)
Temps doux – arbitre : M. Pauchard assisté de M. Léauté et M. Nouet
12 096 spectateurs
Buts : Girard (43ème), Thimothée (53ème) – Casoni (64ème)
CJ : Fiatte (21ème), Domoraud (26ème), Boutal (31ème) – Marquet (5ème), Wacouboué (33ème) puis expulsion
RED STAR : Schneider, Mermet, Fiatte, Gunia, Blondeau, Girard (cap.), Boutal, Domoraud, Bastère (Agasson 68ème), Mauricio, Thimothée. Entr. Repellini.
MARSEILLE : Barthez, Mazzolini, Wacouboué, Casoni, Marquet, Dib, De Wolf (Jambay 62ème), Durand (cap.), Germain, Cascarino, Ferrer (Libbra 62ème). Entr. Bourrier
Après cette rencontre Marseille est premier avec 19 pts, le Red Star 4ème à quatre points.
Cascarino pointe en tête des buteurs avec 9 buts
Tony Cascarino, sous le maillot du Red Star ;
Le 24 avril 1996, lors de l’ultime confrontation OM - Red Star, en D 2, au stade Vélodrome, Tony Cascarino marque les deux buts de l’OM (2-1), le but du Red Star est signé, Karim Fellahi, © GT Valck
© allezredstar.com décembre 2011
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