VERTE, LA COHABITATION
RED STAR – SAINT-ETIENNE : 0-0
D 2 (22 mars 1986)
Le Red Star occupe le haut du pavé en CFA, les Verts de Saint-Etienne font de même en L 1.
Le vert est à la mode en ce début de saison 2010-2011 …
Il y a vingt quatre ans dans un stade Bauer bien plein (10 189 spectateurs payants pour une recette de 586 405 F, les deux clubs s’affrontaient en championnat de D 2.
Saint-Ouen retrouvait l’ambiance … d’un match de D 1. Une division que le Red Star avait quitté depuis onze ans.
Les deux parties quittèrent, Bauer sur un score de parité 0-0.
RED STAR : Lemasson, Havet, Drouilhat, Séguy (cap.) puis Dubois (76ème), Faury, Kedadouche, Y. Belkebla, Leverrier, Zehringer, Rached, Pimond puis Boukada (71ème). Entr. : Roger Lemerre
SAINT-ETIENNE : Castaneda (cap.), Gilles, Primard, Ferri, Gros, Peycelon, Oleksiak, Pardo, Ribar, Redon, Bellus.
Entr. Henri Kasperczak.
Ainsi, la cohabitation verte aura tenu le coup jusqu’au bout, où Audoniens et Stéphanois, devant une assemblée des grands soirs et également partagée, ont su conserver en l’état leurs espoirs respectifs, maintien pour les uns, montée direct pour les autres. Une équité logique, facile à deviner compte tenu du peu de moyens offensifs affichés et dans la mesure où, visiblement, la hantise d’une défaite a rapidement pris le dessus sur la conquête d’un succès de prestige et pourtant synonyme de consécration telle que nous venons de le définir.
Cela dit, si Saint-Etienne, après la défaite de Sète à Alès, a désormais toutes les chances d’accompagner le RC Paris en Division 1, le Red Star lui, se prépare en guise de trois derniers coups un final épique.
Dans cette optique, cependant, la prestation des Parisiens, chevaleresques dès le départ en laissant à leurs adversaires le privilège d’arborer leurs couleurs habituelles, est encourageante. Dans un débat alerte et engagé, essentiellement concentré au milieu du terrain, les troupes de Lemerre ont contenu calmement l’emprise stéphanoise que réclamait la bruyante cohorte acquise à la cause verte du Forez. Sur la base d’une défense solide, où le gardien Lemasson déploya tout son talent ; et sa carcasse sur une superbe frappe travaillée de Ribar (16ème), puis un coup franc de trente mètres tiré par Ferri (21ème).
Gênés dans leurs travaux d’approche, et mis en échec au moment de faire tonner l’artillerie, les équipiers de Pardo auraient pu trouver la faille sur une toile de Séguy, mais Bellus tergiverse avant de mettre à côté de la plaque (43ème). Il imitait en cela Youssef Belkebla, peut-être intimidé à l’idée de marquer un but à ses futurs partenaires, dont là tête plongeante, à la réception d’un coup franc tendu au second poteau de Havet, avait flirté dans le mauvais sens avec l’un des montants de Castaneda (19ème).
Gilles Aubert
Echos :
Philippe Redon, stéphanois avait porté en 75-76, le maillot du Red Star sous les ordres … de Roger Lemerre.
Bernard Pivot, l'animateur de "Bouillon de culture" et de l'émission "Apostrophes" dans les années 80, grand admirateur des Verts de Saint-Etienne déclarait à la fin du match : "Mais comment une équipe comme le Red star peut-elle être classée quinzième ?". Un joli compliment de la part d'un vrai amoureux du football qui venait d'apprécier le jeu des équipiers d'un futur Vert de Saint-Etienne, Youssef Belkebla. De retour de la Coupe d'Afrique, Roger Milla, le lion indomptable du Cameroun était venu encourager ses équipiers.
A voir sur le site : la Grande Histoire des Verts, publiée en 2000 :
Red Star – Saint-Etienne, en 1975
© allezredstar.com - septembre 2010