TRENTE HEURES ENTRE SAINT-OUEN ET SAINT-QUENTIN  RED STAR FC 93

TRENTE HEURES ENTRE SAINT-OUEN ET SAINT-QUENTIN
(2ème partie)

Dimanche, nouveau rendez-vous à Bauer
10 h 30, destination le restaurant pour prendre des calories avant de partir sur la route de Saint-Quentin.
Les pâtes sont au programme. A cette heure là, pas toujours facile d’avoir une grande faim !
11 h, le car arrive devant le stade Bauer. Quelques supporters sont présents prêts également à rejoindre de nouveau le chemin de la Picardie. Pendant ce temps là, Alain prépare … les casse-croûtes pour le retour.
11 h 30, les joueurs montent dans le car tout comme Azzedine Benmesmoudi, Philippe Cuervo et Vincent Fourneuf présents pour donner de la voix avec les supporters.
Quatorze joueurs, Jean-Luc Girard a décidé de laisser deux éléments à la disposition de la DHR (Franck Gueï et Abrahim Tounkara) pour un match important devant le Paris SG.
11 h 40, le car reprend … son parcours … quotidien vers Saint-Quentin.
Sur le chemin, à des passages ensoleillés, succèdent des averses de pluie. Plus nous s’approchons de la Picardie, plus le ciel devient gris. Mauvais signe ?
La neige a fondu sur la plupart des champs.
Les joueurs sont très silencieux, concentration … ou un peu de fatigue de ce double voyage ?
Arrivée au stade à 13 h 30.
Première constatation, la pelouse est presque verte et les lignes sont tracées en rouge. Il y a de forte chance que la rencontre se déroule.
A peine descendus du car, les sacs déposés, les joueurs vont sur le terrain.
Terrain gorgé d’eau, les dirigeants de Saint-Quentin essayent de rendre la pelouse … la plus jouable possible.
Premiers commentaires, si la rencontre se déroule, la partie de football risque de se transformer en un match de water-polo avec de beaux plongeons en perspective !
Un quart d’heure plus tard, l’arbitre prend sa décision, « Nous jouons ».
A cette annonce, des deux côtés, personne ne saute de joie.
L’échauffement se fera sur le terrain annexe … qui a mieux supporté les chutes de neige et le dégel.
De gros flocons de neige se mettent à tomber … et cela va durer une bonne partie de la rencontre.
A peine dix minutes avant le coup d’envoi, une quarantaine de personnes garnit la tribune. Le match au sommet sera un fiasco … dans la tribune.
Le speaker essaie de réchauffer l’atmosphère en remémorant le passé du Red Star … et le nom de quelques anciennes gloires.
Les supporters du Red Star sont à ce moment là les plus nombreux et les plus bruyants. Bruyants, ils le demeureront jusqu’à la fin en soutenant par leurs encouragements les petits hommes Verts et Blancs sur le terrain.
15 h, les équipes saluent le maigre public (150).
Les premières minutes, les joueurs cherchent leurs marques. Les chutes sont nombreuses, les gerbes d’eau « fleurissent ». Une parodie de football.
Les joueurs sont mouillés de la tête aux pieds.
15 h 45, direction les vestiaires pour se réchauffer.
Les locaux abordent le second épisode avec une tenue toute propre.
Les Verts et Blancs joueront tout le match avec la même tenue … cela leur portera bonheur ... Avec son expérience, Yann Bell est le dernier à entrer sur le terrain, pas la peine de se précipiter, le Red Star a quarante-cinq minutes pour faire la différence.
La différence, les Audoniens n’attendent pas trop longtemps pour ouvrir la marque et démontrer qu’ils sont les patrons de ce championnat.
Un but ne leur suffit pas, quelques minutes après un second puis un troisième. Comme souvent depuis le début de la saison, le Red Star a fait preuve de réalisme.
A 3-0, sur le banc de touche audonien, on sent que les quatre points ne peuvent plus échapper.
Les joueurs et l’encadrement n’auront pas fait le déplacement pour rien … sans oublier les supporters.
Petit bémol à la victoire, Amine Chamma sort sur une civière, touché dans les arrêts de jeu.
Après avoir salué leurs supporters, retour au vestiaire, les équipiers de Reevis N’Simba laissent éclater leur joie.
Les joueurs vont sous la douche bien chaude avant de passer par le club house et récupérer le casse-croûte offert par le club de Saint-Quentin.
Retour dans le car, second casse-croûte. Il faut bien reprendre quelques forces !
Tout juste 24 heures après … le car repart pour rejoindre Saint-Ouen.
Peu avant 20 heures, nous voilà à Bauer. Les sacs et le matériel déposés. Chacun regagne son domicile.
Ce match restera dans la mémoire.
Match reporté, match interrompu (brouillard), match remis au lendemain (en pros cela existe … mais les joueurs dorment sur place).
Cette fois deux déplacements en moins de 24 heures pour disputer une rencontre c’est très rare !
Cela ne pouvait arriver qu’au Red Star !

© Allezredstar.com 2005 - Gérard Valck

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