Dans le quotidien "LE MONDE", daté du jeudi 13 septembre 2001, Yohann Hautbois, consacre un papier au joueur du Red Star, Vincent Guérin. Nous reproduisons l'intégralité de l'article. "LE MONDE", site : www.lemonde.frSUSPENDU POUR DOPAGE, VINCENT GUERIN VEUT REJOUER POUR SA FORMATIONL'ancien "Bleu" Vincent Guérin, 36 ans, n'attend plus que la décision du Conseil fédéral de la Fédération française de football (FFF) pour défendre les couleurs du Red Star de Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis) sur les pelouses du CFA. L'instance devait décider de confirmer ou pas la suspension pour dopage qui le frappe depuis février 1998. Contrôlé positif à la nandrolone (un anabolisant) en septembre 1997, l'ancien milieu de terrain du Paris-Saint-Germain s'était vu infliger une suspension de 18 mois dont 6 mois ferme par la commission d'appel de la FFF. Depuis, il n'a plus évolué en France et les recours qu'il a effectués ont eu un effet suspensif sur sa peine. Le 3 juillet, le Conseil d'Etat l'a débouté de son action devant le tribunal administratif de Versailles (Yvelines) qui l'avait blanchi pour vice de forme, sa suspension devenant alors de nouveau effective."Le problème avec le Conseil d'Etat, c'est qu'il considère qu'à partir du moment oł l'on trouve des substances dopantes dans le corps, il faut sanctionner. Sans comprendre", s'indigne Vincent Guérin. Cette décision, l'ancien joueur du Paris-SG ne l'a jamais acceptée et n'a cessé de clamer son innocence. "Il est évident que cette affaire a terni ma fin de carrière. Quant au produit la nandrolone, il est connu depuis longtemps. Il faudrait vraiment être con pour l'utiliser alors qu'il est facilement détectable" lance-t-il aujourd'hui. Depuis plus de deux ans, Vincent Guérin s'intéresse à tous les cas de dopage et participe à certaines conférences sur le sujet. CONTRAT AMATEUR DE TROIS ANSAprès une première reconversion dans le journalisme qui n'a pas abouti, Vincent Guérin souhaite embrasser une carrière d'entraîneur. Cette nouvelle orientation est à l'origine du contact établi avec les dirigeants du Red Star, lesquels ne cachent pas qu'ils étaient au courant de cette suspension : "Notre but n'était pas d'engager Vincent en tant que joueur uniquement, mais dans l'optique d'en faire le relais entre l'entraîneur et nos jeunes dans un premier temps, avant de lui faire intégrer notre staff". Le joueur souhaite dédramatiser la situation malgré ses griefs contre la ministre de la jeunesse et des sports, Marie-George Buffet : "Je ne reproche rien à sa politique de lutte antidopage, juste le fait qu'elle souhaite laver plus blanc que blanc". En attendant, l'ancien international refuse que l'on parle d'une "nouvelle affaire Guérin": "Si j'ai signé un contrat amateur de trois années, c'est pour préparer mon brevet d'Etat d'entraîneur, pas forcément pour jouer. Je sais bien que ma carrière de joueur est derrière moi." Vincent Guérin et les dirigeants de club ne s'inquiètent donc pas outre mesure de la décision du Conseil fédéral, considérant que, après tout ce qu'il avait vécu, "cela ne pouvait pas être pire !". Yohann Hautbois |