POUR LE RED STAR,
L’ACCESSION A LA 1ère DIVISION
EST ABSOLUMENT NECESSAIRE
(4ème partie)
Deux anciens de Reims : Armand Penverne et le jeune Mohamed Maouche
Armand Penverne de Reims au Red Star
Des regrets ? Penverne ne voit pas les choses sous cet angle amer. Il a passé treize ans à Reims. Treize années qui n’ont pas été perdues. Il s’en rappelle avec plaisir. Mais c’est avec plaisir aussi qu’il s’engage dans une autre voie
Quand Mme Penverne sur que le transfert était réalisé, elle eut un petit pincement au cœur. Elle est Rémoise. La perspective de quitter la Champagne la désola. Mais il n’en était pas question. Du moins pour le moment. Plus tard, selon que la vie ira, Armand, peut-être, s’installera à Paris avec sa femme et son petit Didier (8 ans), qui est déjà un « mordu » et fervent supporter de papa. A cinq ans, Didier a commencé à taper dans un ballon. Il continuera. Il adore ça.
Penverne sera au Red Star ce qu’il était à Reims : un exemple de conscience professionnelle. Ses nouveaux dirigeants lui ont confié le capitanat de l’équipe. Ils le consulteront sur tous les problèmes relatifs aux joueurs : technique, formation de l’équipe, appréciation de l’adversaire.
Ses nouveaux partenaires connaissent ses états de service et le respectent. C’est autour de lui que doit tourner l’équipe, que s’amalgameront talent, volonté et courage pour atteindre l’objectif commun : la montée en première division.
Son passage en seconde division lui fera-t-il perdre sa place en équipe de France ? Certes, Penverne a pensé à cette éventualité :
« J’espère demeurer le même, conserver la même forme … pour le reste, ma sélection ne dépend pas de moi ».
Il est réaliste. Il sait qu’on va préparer une équipe de France en fonction de la prochaine Coupe du Monde (1962) et que l’on bâtira sans doute sur l’avenir de jeunes joueurs.
Il n’a pas oublié Reims, Il ne se croit pas irremplaçable. Le retour de Kopa, selon lui, doit rendre aux Champenois le maximum d’efficacité. La venue de Wendling, celle de Muller, sont autant de faits positifs pour la gloire de son ancien club. Et Penverne imagine déjà les futurs Reims-Racing. Le prochain match en amical, qui lieu en nocturne.
« J’y assisterai. Je resterai à Paris au lieu de rentrer à Reims après l’entraînement ».
Ainsi est Penverne. Fidèle à Reims, il se donnera entier à son nouveau club. Dans trois ans ; il aura son brevet d’entraîneur. Les dirigeants audoniens, si le grand Georges Hanke était repris par la passion des voyages, des langues, des visages nouveaux, ne seraient pas très gênés pour lui trouver un successeur.
C’est que, lentement, mais sûrement, l’école rémoise poursuit sa conquête. Dans quelques années, on s’arrachera les entraîneurs qui pourront dire :
- Moi, j’ai été formé à Reims !
© Allezredstar.com 2004
document Miroir Sprint - Georges Pradels (texte), Jean Jaffré (photos)
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