AMNEVILLE : Dumas Partigianone Matuszyk Casini Gandois (Mella, 78e) Lopes Depenweiler Cunego Chaillou Palcani (Parcot, 86e) Natanelic (Szymanski, 76e) | RED STAR 93 : Branger, Traoré Natchimie Saxemard Busuttil Saragaglia Ferhaoui Castro (Serreau, 57e) Aïchour Saci (Tacalfred, 70e) Rangdet (Milton, 63e) |
Arbitre M.Goulu - 800 spectateurs. Buts. Amnéville : Palcani (43è, 53è) Chaillou (90è) - Red Star : Aichour (41è) Milton (86è) Avertissements : Partigianone (1re) - Saragaglia (68e). |
Amnéville peut-il pour autant rêver? "Il le doit, répond François Zdun. Si l'on n'avait pas l'impression de pouvoir gagner, ce ne serait pas la peine de jouer ce match. Mais il faut être réaliste, ne pas oublier que le Red Star a également passé 5-2 à Lorient, le leader de D2". Pour le coach d'Amnéville, le potentiel du Red Star se situe plus à ce niveau que dans la déculottée concédée à Clermont. Il croit même que ce 6-1 n'est pas une bonne affaire pour les Lorrains. Il redoute le retour de bâtons.
"Nous nous berçons pas d'illusions. Le Red Star a des problèmes, ils sont ceux d'une équipe qui court après les résultats. Mais, il serait prétentieux de croire que, petite équipe de D.H. nous allons comme cela mettre le doigt sur ses problèmes défensifs".
Pour François Zdun, ce match de Coupe n'échappe pas aux règles des matches de ce genre. "Nous avons quelques idées mais, ce ne sont que des idées. Nous n'aurons pas trente-six occasions. Il y aura quelques coups qu'il faudra jouer à fond".
Quelques occasions cela suffit pour battre le Red Star version 2000-2001. Une nouvelle preuve ce dimanche. Le Red Star ne s'est pas refait, une petite santé en passant par la Lorraine, il revient de l'Est de la France avec de nombreuses inquiétudes sur l'avenir de sa saison, alors qu' Amnéville peut rêver, la tête dans les étoiles. Triste fin de siècle pour le vieux club de Saint-Ouen "Comme d'habitude", selon, notre ami Georges présent au match et joint dimanche en soirée.
"Nos joueurs dominent la première période, d'un petit match, mais ne prennent pas leur responsabilité, peu d'occasions, trois tirs, un joli but d'Aïchour après un bon travail personnel, quant aux Lorrains, un seul vrai tir et un but". La seconde période fut différente dans tous les aspects aux dires de notre envoyé, "une domination des amateurs, plus rapides sur un terrain très lourd". Le Red Star encaisse un second but de Palcani, mais réussit à revenir au score à cinq minutes de la fin par Milton, entré en cours de match, ce dernier bat le gardien à bout portant. Alors que les vingt deux acteurs se dirigent vers les prolongations, à moins de deux minutes de la fin, un attaquant d'Amnéville, Chaillou se joue de la défense audonienne arrêtée et tire à quinze mètres du but, Jean-Marc Branger est battu pour la troisième fois de l'après-midi. Les Banlieusards quittent la Coupe de France par la petite porte. Bravo Amnéville et à son entraîneur, l'ancien professionnel du FC Metz, François Zdun. Un homme heureux, le président d'Amnéville, Laurent Fanzel … le frère de l'ex-Audonien, et vainqueur de la Coupe de la Ligue avec Gueugnon, David Fanzel.
C'est comme si le ciel d'Amnéville s'était mis à verser des larmes de bonheur sur les Verts qui, pour une fois, jouaient en... blanc. La couleur de l'espoir nappait les épaules audoniennes mais le Red Star s'en trouva franchement désespéré. Episode épique et gigantesque, où les Mosellans passèrent par toutes les émotions, inquiétude, réchauffement, liesse et désappointement, avant de visiter les couloirs de l'âme pour y rencontrer l'émotion majeure née du tir somptueux de Didier Chaillou.
Prolongations évitées, voilà l'ivresse à goûter sur place. Castro est le petit attaquant le plus percutant du Red Star. Et jusqu'au moment où il a dû capituler, parce que blessé, il est fidèle à son envie de creuser un fossé entre son club de National et celui d'Amnéville qui n'est qu'en Honneur. Castro a centré et tiré (bel arrêt de Dumas) et s'est aussi beaucoup déplacé. Cependant, c'est à Aïchour, poteau rentrant d'une bonne vingtaine de mètres, que le Red Star dut de plonger les coéquipiers de Didier Casini dans l'angoisse.
Parce qu'ils n'avaient pas, presque toute une mi-temps durant, mis le nez dehors (tir percutant toutefois de Lopes sur passe en retrait de Depenweiller et parade de Branger), les attaquants amnévillois n'arriveraient, c'était sûr, à tirer les leurs du puits. Palcani, vous connaissez? C'est lui qui aurait fait manger son chapeau au moins confiant des fans mosellans? En faisant quoi? En égalisant de suite, pardi! Hors de la surface, un jet sur lequel Branger ne peut rien...
Des cartouches, Amnéville en bourra plein ses poches. Pour la route. Et surtout pour la deuxième mi-temps, où le Red Star ne sut pas enlever son football, lui donner du volume et permit donc à l'équipe de François Zdun de prendre des initiatives. A commencer par celle, géniale, de prendre l'avantage: Natanelic, gros effort au bénéfice de Palcani. Et deuxième tir gagnant de l'avant-centre amnévillois (53e). Eh bien, ça y est, le CSO la tenait sa qualification. Il ne lui restait plus qu'à tenir le Red Star à distance. Quel ne fut pas le désarroi des Blancs de voir Saragaglia lancer Milton dans l'espace. Et arriver sur le ballon plus vite que Dumas. Stade en ruines jusqu'à son relèvement, oeuvre de Didier Chaillou ébauchée par un geste incontrôlé de Jean-Marc Branger, assez malheureux pour dégager au pied dans le... postérieur d'un de ses défenseurs. Un ballon qui traîne, ne laissez jamais ça à Chaillou! Surtout en Coupe de France.
Christian PORTELANCE.