PIERROT S'EST ECHAPPE
Notre Pierrot a quitté pour toujours ses footballeurs du Red Star, ses cyclistes d'Aubervilliers, ses rugbymens du Métro, de Bobigny pour rejoindre ses illustres confrères.
Pierre Marcus est décédé brutalement d'un infarctus, dans la nuit de mercredi à jeudi. Pierrot adorait la vie, victime déjà de problèmes cardiaques, il savait que sa vie tenait à peu.
Dimanche dernier, lors de la rencontre de CFA 2, notre Pierrot était arrivé juste au début du match. Il ne me restait plus qu'une feuille de match, je lui tendis et sur son cahier, il nota la compo des équipes. A la fin du match, il attendait à l'entrée des vestiaires Patrice Lecornu pour quelques échos et je lui dis en blaguant "Pierrot n'oublie pas de préciser dans le Parisien que Marville est suspendu pour recevoir Ajaccio". Je n'imaginais pas que s'était mon dernier contact avec Pierrot.
Depuis une décennie, nous avions l'habitude de nous voir presque toutes les semaines pendant la saison de foot, à domicile à Bauer, à Marville, en déplacement... à Alès, Marseille, au Mans, à Lille, à Nancy...
Dix ans d'amitié, Pierrot était un homme du Red Star, le football, il l'aimait à travers le Red Star, il préférait le cyclisme, les Petits Gars d'Auber, la vie du Tour mais son sport, lui le natif de Corrèze, c'était le RUGGGBY avec les à côtés. Quant il en avait la possiblité, il ne râtait pas un match du Tournoi
Pierrot restera gravé dans la mémoire de ceux qui l'ont cotoyé de près.
Les images de Pierrot chantant avec Robert Herbin "Le loup, le renard et la belette".
Celles dans une brasserie de Nancy autour d'une bonne choucroute, la discussion était éternelle. Et avec son accent "J'ai du mal à comprendre le Red Star, si près de la montée en D1..."
Pierrot ceux qui te connaissaient, t'aimaient.
Un autre Pierrot "Repellini" l'adorait, s'était l'homme de ses confidences d'après match.
Pierrot, tu nous manques déjà. Une place de la tribune des journalistes sera bien vide.
Au revoir Pierrot.
Gérard Valck
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