STADE DE REIMS - ADVERSAIRE DU RED STAR 93
Stade de Reims

STADE DE REIMS CHAMPAGNE

Dans la perspective de la rencontre Red Star 93 - Reims de la fin du mois, voici des articles parus et des compte-rendus concernant les confrontations entre les deux club : Le premier article est paru dans le journal des supporters du Red Star le 28 janvier 1968, le jour de Red Star - Saint-Etienne (1-1), quelques jours après la victoire du Red Star sur Reims (2-1) en 32ème de finale de Coupe de France au Parc des Princes, sous le titre.....
VIVE SAINT-OUEN !
Le Red Star est revenu vainqueur de son voyage en Enfer. Car comment appeler autrement le Parc des Princes du mercredi 17 janvier ?
Quinze mille Parisiens, toujours sensibles à l'appel de Reims, quinze mille Parisiens qui n'ont pas oublié tout ce que le grand club champenois a fait pour le football français, étaient venus voir le Reims de 1968, que rien, absolument plus rien maintenant, ne rattache à l'époque de la splendeur. Même plus le célèbre maillot rouge et blanc...
Rien que de très normal jusque là et l'on a assez dit que les Français avaient la mémoire courte pour que l'on n'éprouve pas le besoin de blâmer des réactions qui trouvent leur origine dans le souvenir et la fidélité au nom. Mais pourquoi, oui, pourquoi fallut-il que cette sympathie pour les Rémois s'accompagnât d'une antipathie, d'une haine serait-on presque tenté d'écrire, contre le Red Star, sifflé chaque fois que ses joueurs entraient en possession du ballon ?
On ne saurait parler de dépit, puisque le tumulte se déchaîna dès le coup d'envoi, avant donc que Taillepierre n'ouvre le score.
Oui, vraiment, on se vient à penser, devant de tels spectacles qu'il y a vraiment quelque chose qui ne va pas dans le football à Paris. Et que bien extraordinaire devrait être l'équipe parisienne qui pourrait s'accomoder de tels spectateurs.
Mais au fait, comment s'appelait cette équipe qui était régulièrement accueillie par des sifflets chaque fois qu'elle pénétrait sur la pelouse du Parc ? Ah ! oui, le Racing Club de Paris.... Après ça, croyez-moi, on aime plus que jamais notre Red Star et notre fidèle public de Saint-Ouen. Nos amis stéphanois n'ont pas de soucis à se faire : vainqueur ou vaincu aujourd'hui, le champion de France aura droit au respect et à l'estime que l'on doit à tout adversaire. Cela fait simplement partie de l'éducation.

ZIG DES PUCES

Le second concerne une rencontre de championnat de D1 (saison 70-71) RED STAR - REIMS (23/08/70)
Dans un stade de Saint-Ouen bien garni (15470 spectateurs payants), le Red Star bouscule les Rémois et gagne le match 2-1. (buts Simon 23è et 60è) - Galic (65è)
Red Star : Laudu, Mouthon, Ferrié, Monin, Garrigues, Simon, Bacquet, Garcia, Milosevic, Ahache, Guéniche. Entraîneur : Tomazover.
Reims : Darménia, Masclaux, Sillou, Brucato, Teisseire, Herbet, Dakic, Krawczyk, Kuzowski, Galic, Richard. Entraîneur : Fruchart.
Le correspond de l'Equipe, Tony Arbona rend compte dans le quotidien du déroulement de la rencontre. Saint-Ouen - Tout était réuni pour un bel après-midi de football, un temps lourd, mais beau, un public très nombreux et enthousiaste mis en appétit par un lever de rideau attrayant, mais on ne peut dire que la foule se soit retirée avec une satisfaction pleine et entière.
Reims est le grand responsable de cette demi-satisfaction, alors que son départ tonitruant faisait, au contraire, penser à une magnifique exhibition. Dakic d'abord puis Richard, en collaboration avec Galic, firent hurler les très nombreux supporters rémois, mais ce ne fut qu'un feu de paille. Bien sûr il y avait toujours cet étonnant homme de milieu, Dakic, qui brillait de mille feux, mais, en revanche, Richard s'éteignait bien vite et on peut dire que Reims joua sans ailier, à l'exception de quelques interventions de Kuzowski. Les arrières d'ailes, chaque fois qu'ils montaient en attaque, donnaient le ballon à Laudu, et Herbet s'acharnait à un petit jeu quelquefois agaçant.
Si l'on ajoute que Galic, pris en charge par Monin, ne jouissait d'aucune liberté de manoeuvre, on comprendra que, durant cette première mi-temps, Reims n'ait pu confirmer le préjugé favorable avec lequel il était parti. En revanche, le Red Star, revenu de sa surprise du départ, se montrait plus entreprenant : le premier tir de Guéniche (14è) annonçait une suite que Simon devait conclure d'un splendide tir du gauche (23è), le ballon étant donné par Bacquet à Milosevic qui passait à Simon. C'était là un but vraiment magnifique et on pensait à une autre réussite parisienne sur une belle tête de Garcia (35è), Milosevic (38è) tellement la défense rémoise, malgrè Brucato et Sillou, apparaissait friable.
Reims se battait, bien sûr, mais en désordre et d'une façon mièvre, à l'image d'Herbet, virevoltant, mais peu efficace. Dakic, finalement, fut le seul à être dangereux, mais Laudu était hier en grande forme. La deuxième mi-temps fut meilleure pour Reims qui, une fois encore, débutait en trombe. Galic ratant une reprise de la tête, mais même scénario qu'en début de match ; le Red Star reprenait la direction des opérations et Simon intervenait, une fois encore, magnifiquement, toujours sur un relais avec Milosevic, mais cette fois Jacky marquait du droit (60è).
Reims, alors, joua son va-tout durant la dernière demi-heure de jeu. Il fut récompensé par un but de Galic sur lequel Monin, comme ses camarades, marquèrent un temps d'arrêt inexplicable, le Yougoslave prenant le temps de feinter trois fois le tir avant de tromper Laudu (65è).
Alors on crut que tout allait s'arranger pour les Rémois. Herbet était plus direct (deux tirs au but) et Krawczyk était plus visible : il ne dut d'ailleurs qu'à une parade magnifique de Laudu de râter l'égalisation à huit mètres des buts (67è). Dakic aussi eut cet exploit au bout du pied (77è), mais une fois encore Laudu, l'un des meilleurs Parisiens, était à la parade. Indéniablement, Reims dominait alors, mais il eût fallu beaucoup plus d'aide à Galic et un peu plus de réussite à Dakic pour niveler le score, alors que le Red Star, bousculé ne procédait plus que par contre-attaques très rares et souvent gâchées par Milosevic.
Finalement, ce fut Simon qui manqua de bien peu un troisième but, dernier exploit de la victoire du Red Star, victoire méritée, tout en étant laborieuse et à laquelle participèrent avec plus de bonheur Laudu, impeccable, la défense en entier et l'infatigable Bacquet. Garcia fut le meilleur des attaquants, alors, que Guéniche, pour vouloir être partout à la fois, ne se trouva jamais à l'endroit idéal. Simon, encore enveloppé, a marqué les deux buts, c'était là l'essentiel.
Reims a démontré qu'il avait une belle équipe en devenir ; il lui manque cette cohésion indispensable et surtout une autre conception de jeu d'ailiers. Le grand homme a été Dakic, malgrè une baisse de régime en fin de match : Brucato, Sillou et, à un degré moindre, Kuzowski et Krawczyk. Quant à Galic, il était trop négligé .... sauf par Monin.

SAISON 1986-1987
RED STAR - REIMS 0-2
Red Star : Ruffier, Tinmar, Morin, Drouilhat, Faury, Besançon (Nicolas 69è), Del Alamo, Yally, Sy, Lerat, Bouzidi. Entraîneur : Laurent.
Reims : Velud, Dufrêne, Prince, (Masclaux 62è), Bozon, Drieu, Badjika, Vercruysse, Florès, Bertolino, Calderaro, Lafond (Giannetta 73è). Entraîneur : Bianchi.
Le 6 décembre 1986 pour le compte de la 22ème journée de championnat de D2, le Red Star, bon dernier avec deux malheureux points reçoit Reims. Condamné depuis longtemps, le Red Star traîne sa misère. Les spectateurs se rendent à Bauer plus pas habitude que dans l'espoir de voir enfin leur équipe remporter une première victoire.
663 spectateurs sont présents, la plus faible affluence pour une venue de Reims. Nous sommes loin de l'engouement des années 60-70. Et malgré des progrès, le miracle n'a pas lieu, le compteur affichera à la 90ème minute : 20 défaites. Un but à chaque période, concrétise la domination rémoise. Sur un corner, à la 36ème minute, Prince d'une superbe tête surprend le portier audonien. Quelques minutes, après le repos, une hésitation du défenseur Morin qui laisse échapper l'avant-centre Calderaro, dont le centre est repris par Lafond (51è), sans aucune opposition de la défense banlieusarde.. A quelques minutes de la fin, Lerat, le meneur de jeu des verts inquiète Velud sur une reprise lobée. Le Red Star devra attendre encore trois rencontres pour connaître son premier succès de la saison à Abbeville (3-1).
G. Valck

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